Un Tunisien sur dix est atteint d’une maladie rénale, et plus de 1500 patients sont en attente d’une greffe rénale, a indiqué le président de la Société Tunisienne de Néphrologie, Dialyse et Transplantation rénale (STNDT), et chef du service de néphrologie au CHU de Monastir, Habib Sakhri.

Il a également indiqué que plus de 14 000 patients Tunisiens sont dialysés, dont 30 % ont besoin d’une greffe, a-t-il déclaré à l’Agence TAP, en marge du démarrage des travaux du 18ème Congrès de l’Association Africaine de Néphrologie (AFRAN) qui se poursuivra jusqu’au 18 avril 2025 et réunira des spécialistes de renom, des décideurs et des acteurs de la santé pour discuter des innovations en néphrologie et des stratégies pour garantir un accès équitable aux soins rénaux.

Il a également souligné, dans ce même contexte, que les médecins tunisiens ont réalisé depuis 1986 jusqu’à aujourd’hui environ 2500 transplantations rénales, affirmant que cette maladie, surnommée « la maladie silencieuse », deviendra dans les prochaines années la troisième cause de mortalité.

Il a souligné l’importance de la prévention et du dépistage précoce de la maladie rénale, en réalisant les analyses nécessaires au moins une fois par an pour les personnes en bonne santé, c’est-à-dire celles qui ne souffrent d’aucune maladie, et une fois tous les six mois pour les personnes âgées, les personnes atteintes de diabète, de HTA, et celles atteintes d’infections ou de malformations des voies urinaires, de maladies héréditaires, d’obésité, ainsi que pour les fumeurs.

Le 18ème congrès de l’Association Africaine de Néphrologie (AFRAN), qui se tient du 15 au 18 Avril 2025 conjointement avec le 9ème congrès Nord-Africain de Néphrologie et le 12ème congrès de la STNDT, se déroule sous l’égide du Ministère Tunisien de la Santé.

Plusieurs experts de renommée seront parmi les conférenciers. ils vont traiter de sujets d’actualité dont les avancées scientifiques et technologiques relatives au diagnostic et au traitement des maladies rénales.

Leur interaction avec les participants, acteurs et décideurs impliqués dans la prise en charge de ces maladies, ne font que promouvoir les stratégies à entreprendre dans nos pays pour garantir la formation appropriée permettant un accès équitable aux soins et élaborer les mesures préventives afin d’aplanir l’impact socio-économique de ces maladies.

Le programme, comporte 137 conférences qui vont être assurées par 97 intervenants répartis sur 36 séances.

Plus de 600 participants sont attendus de différents pays Maghrébins, Africains, du moyen orient, de l’Europe, de l’Amérique du Nord et d’autres régions.

Le 18ème Congrès de l’AFRAN représente une occasion pour la communauté néphrologique du continent Africain, en partenariat avec des sociétés scientifiques régionales et internationales, pour mettre en avant les dernières avancées scientifiques innovations technologiques réalisées dans différents domaines :la néphrologie clinique et interventionnelle, le diagnostic et la prise en charge des maladies rénales familiales, les avancées en transplantation rénale et dialyse, l’onco-néphrologie et la néphrologie verte, l’hypertension, la nutrition rénale, le dépistage et la prévention des maladies rénales chroniques, la place de la technologie et des moyens de communication modernes, dans
l’apprentissage, l’éducation et la prestation des soins, les solutions pour un accès équitable aux soins rénaux en Afrique.