Pour une merveilleuse invention tunisienne, c’en est vraiment une. La presse française a été, hélas, la première à en parler, abondamment. L’invention à l’actif d’une startup tunisienne dénommée Bioheat consiste en la transformation en énergie les grignons d’olives, sous produits de l’oléiculture appelé communément “Fitoura” par les tunisiens.

Dans le détail, il s’agit, selon Yassine Khelifi, ingénieur-inventeur-fondateur de Bioheat de « transformer des grignons d’olives en briquettes de chauffage, alternative au bois et source énergétique vitale dans un pays fortement dépendant de ses importations de gaz et pétrole ».

Cette invention, pour peu qu’elle soit industrialisée à grande échelle, peut contribuer de manière significative à la réduction de la pollution générée par l’usage dont on a fait jusqu’ici de la fitoura.

Il n’est pas besoin de rappeler que les grignons d’olive, ces déchets de pressage des olives,  sont certes utilisés en partie pour allumer des feux multiusages  (bains maures, boulangeries, cuisine…),  le plus souvent, ils sont rejetés dans la nature polluant sols et nappes souterraines.

D’où l’importance et l’enjeu de cette invention d’énergie propre. Elle va contribuer à aider la Tunisie à respecter l’environnement et à s’adapter au réchauffement climatique.

Au plan économique, les débouchés à l’exportation sont énormes lorsqu’on sait que la Tunisie est un grand pays producteur d’huile d’olive. A titre indicatif, une production annuelle de 340 mille tonnes d’huile d’olive peut générer une quantité de grignons de 600 mille tonnes.

La seule frustration prévisible, c’est de voir cette start up quitter le pays pour chercher des fonds ailleurs. Malheureusement, c’est l’option qu’a prise  l’écrasante majorité des  startups tunisiennes dès la confirmation et la reconnaissance de leurs inventions à l’échelle internationale.

ABS