La Tunisie a délivré entre 200 et 300 certificats d’origine pour l’exportation de produits locaux vers plusieurs pays africains, dans le cadre de l’accord de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF), a indiqué, mercredi, Chawki Jaballi, chef de division de renforcement des capacités et de formation en matière douanière au Secrétariat de la la zone de Libre-Échange Continentale Africaine (ZLECAf), dans une déclaration aux médias.
Le responsable s’exprimait en marge d’un atelier régional de renforcement des capacités dédié aux mesures de facilitation des échanges pour les Opérateurs Économiques Agréés (OEA) dans le cadre de l’accord de la ZLECAF, tenu à Tunis.
Selon lui, ce chiffre reste “respectable” étant donnée les difficultés rencontrées sur le continent, sachant que le certificat d’origine permet aux sociétés exportatrices de bénéficier des réductions de droits de douane qui devront être supprimés, à partir du 1er janvier 2026.
L’Accord de la ZLECAF est entré en vigueur en mai 2019. Il a été ratifié par la Tunisie le 7 août 2020. C’est l’un des projets phares de l’Union africaine (UA) qui vise à renforcer la coopération sud-sud pour une Afrique intégrée, prospère et pacifique en cohérence avec l’Agenda 2063 de l’UA.
Il s’agit également de consolider les relations commerciales entre les 55 Etats membres de l’union, dans un marché totalisant plus de 300 millions de consommateurs et de 3400 milliards de dollars d’échanges annuellement. Cet accord vise à lever les barrières douanières entravant la libre circulation des marchandises et des services entre les pays africains.
Selon les données du CEPEX, le potentiel inexploité par la Tunisie en Afrique est estimé à environ 1,2 Milliard de dollars. Les opportunités d’exportation inexploitées représentent environ 61 % en Afrique du Nord (754 millions de dollars), 22% en Afrique de l’Ouest (soit environ 270 millions de dollars), 8% en Afrique de l’Est (94 millions de dollars).