11795 artefacts archéologiques, en provenance des États-Unis d’Amérique, ont été restitués à la Tunisie, a annoncé, lundi, l’Institut national du Patrimoine (INP).

Dans une déclaration à l’agence TAP, Tarek Baccouche, Directeur général de l’INP, a souligné “des efforts, lancé début 2024, en coordination avec le ministère des Affaires Etrangères, à travers l’ambassade de Tunisie à Washington et la Douane Tunisienne, pour la restitution de ces artefacts archéologiques romains.”

L’Institut a restitué lundi “des artefacts expédiés en 1990, temporairement, à l’Université de Géorgie, en vue de les étudier et effectuer les analyses scientifiques et ce dans le cadre du projet commun entre la Tunisie et l’Unesco afin de sauver le site archéologique de Carthage ». La collection restituée qui comprend divers genres de pièces dont “3460 en bronze, 2 715 en ivoire et en os d’animaux et humains, 2825 en cristal et autres en céramique et en métal.”

Baccouche a également annoncé une autre collection composée de 3 852 pièces romaines qui sera restituée à l’Université Randolph Collège, aux États-Unis, le 25 avril courant.

Notons que l’INP avait annoncé, le 17 octobre 2024, “la coordination, en cours, avec l’Université de Géorgie pour la restitution de cette collection, un projet qui s’inscrit dans le cadre de la coopération culturelle et scientifique entre la Tunisie et les États-Unis. La même source avait également indiqué qu’un accord sera conclu pour rapatrier des artefacts archéologiques qui ont été expédiés aux États-Unis dans les années 1990 dans le cadre des missions archéologiques internationales de sauvegarde et de préservation du site archéologique de Carthage.

L’INP compte récupérer tous les artefacts archéologiques tunisiens placés auprès des institutions de recherche à l’étranger. Plusieurs artefacts ont été « expédiés vers certains pays européens et américains participant aux campagnes d’analyses et de recherches archéologiques, indique l’INP soulignant ses efforts en cours pour récupérer tous les artefacts tunisiens qui ont été temporairement exportés au cours des dernières années”.

Dans le cadre du projet de protection du site archéologique de Carthage, sous l’égide de l’UNESCO, 12 missions archéologiques européennes et américaines, ont participé aux fouilles, de 1980 à 1990, indique un communiqué du ministère des Affaires Culturelles, publié en fin d’après-midi, citant des missions représentant les Etats-Unis, l’Italie, la France et le Canada, et autres pays partenaires. A l’époque, lors de travaux de fouille sur le site, une licence était délivrée par l’INP pour l’exportation temporaire des artefacts archéologiques afin de les étudier en dehors du pays. Par la suite, ces artefacts, propriété de l’Etat tunisien, devaient être récupérés, lit-on de même source.

Il est à rappeler que le « Pacte pour l’avenir » adopté en 2024 à New York, à l’occasion de l’Assemblée générale des Nations Unies, « appelle les États à intégrer la culture dans leurs politiques économiques, sociales et environnementales, à promouvoir le dialogue interculturel et à renforcer la coopération internationale pour le retour et la restitution des biens culturels ».